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Nos couples à l’africaine

Un couple, c’est une composante qui implique forcément un pair ou une
paire. Cela signifie que ce n’est pas seul qu’on constitue cette
entité. On le fait au minimum à deux. Certaines cultures autorisant la
polygamie c’est au minimum à trois qu’on est en couple chez elles.

La cosmogonie des différentes sociétés associe au feu, au cœur, au
souffle du moins à l’oxygène…cette relation entre homme et femme. Une
chose est certaine, chacun de ses éléments est d’une importance
capitale dans la société ou dans l’univers. Cependant, certains y
perçoivent que leur dangerosité quand ils viennent à manquer dans la
vie quotidienne est avérée.

Les religions traditionnelles comme celles dites révélées intègrent
cette réalité de l’association d’un minimum d’éléments lorsque l’on
veut parler de couple. Elles expliquent chacune le mystère de la
création avec en filigrane la nécessité de perpétuer la descendance.
S’invite alors un ancestral débat-que la société moderne ne pose pas
le plus souvent-sur les origines de la numérologie. On parle de
l’expression « vaincre le signe indien » mais n’existaient t-il pas
des signes et de lettres dans les sociétés traditionnelles africaines
 ? Les Dogons de part et d’autres de la falaise de Bandiagara n’étaient
t-il pas initié aux chiffres et à leur implication dans le quotidien
des sociétés ?

Mais le couple est la régénérescence de toute société. Il « l’oxygène
 ».
C’est lui qui la vivifie ou encore la donne de l’entrain. Ce
dernier pan étant l’essence de toute dynamique de progrès des
sociétés, chacun devrait travailler à ajouter un plus à la société en
veillant sur sa progéniture. En somme en veillant sur le produit de
son couple. L’on rentre dans un jeu sensible où il va falloir choisir
entre fourniture à la société des chenapans ou encore des enfants
dignes.

La plupart des sociétés ont conscience de cette sensibilité. Voilà
pourquoi la femme correspond à la gardienne du Temple et les hommes
joue le rôle de coordonnateur de l’action familiale. Dans une
dynamique de sagesse, l’on ne s’inscrit pas un classement numérique
des deux entités fortes du foyer. Par exemple dans certaines sociétés
africaines, la Femme correspond au chiffre « quatre » et l’homme a
celui de « trois ». Non pas pour permettre que l’on dise, « ce n’est
que ce qu’ils valent ! ». Mais pour imager leur degré de maitrise de
leur pulsion. Car en réalité, tout est question de pulsion. L’homme
selon les sociétés traditionnelles africaines, tolèrerait moins ses
pulsions même s’il reste reconnu comme moins émotif. La femme bien que
pouvant beaucoup pardonner, tolérer reste émotive.

Une chose est certaine, la complémentarité entre homme et femme doit
être une réalité. L’essence du couple découlant de là. Il n’y avait
pas fallu d’un décret instituant le 8 mars, journée internationale de
la Femme ou encore d’une journée dédiée à la Femme rurale pour que
cette réalité soit leitmotiv de couple qui veuille réussir depuis la
nuit des temps.

Sur quel continent parlait-on, du sacrifice libérateur de la Princesse
Aoura POKOU du royaume Baoulé, des Femmes du Royaume du Waalo, de la
Gouvernance particulière des femmes Amazones du Dahomey, de la Grande
marche des Femmes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire/Rassemblement
démocratique africain (PDCI/RDA) pour la libération de leurs époux, de
la princesse Anne Zenga, de Djimbi Ouattara au KENEDOUGOU…

Or, nos couples dans le sens moderne du terme font souvent fi de leur
complémentarité. Les Femmes entassent richesses, les diplômes et leurs
droits. Les hommes font de même. Mais le couple se définit comme le
plus résilient de l’histoire de l’humanité. On ne s’aide pas. On
déverse la paternité et sa gestion des factures à l’un des membres du
couple. L’un maigri pendant que l’autre grossi. Les charges sont
condensées sur la tête de quelqu’un alors que l’autre sent de la glace
sur sa tête. Dites-moi qui sont les plus émancipées entre ces Femmes
de la vieille époque et celles de l’époque actuelles ? L’émancipation
est un combat pour le développement. Si vous voulez pour
l’émancipation du Genre, dans le sens actuel du terme ! Les deux
entités du couple doivent se le mettrent dans la cervelle. Et qu’il y
reste comme conseils !
Camille OUEDRAOGO.

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« Il est malheureux que les gens ne voient que les différences qui les séparent. S'ils regardaient avec plus d'amour, ils discerneraient surtout ce qu'il y a de commun entre eux, et la moitié des problèmes du monde seraient résolus. " (Paulo Coelho) »