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Les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) sont confrontés à de multiples défis : progression de la menace terroriste et du crime organisé, changement climatique, expansion démographique…Pour rendre opérationnelle la lutte contre le terrorisme et sécuriser la zone en vue de booster le développement durable, un commandement militaire est institué entre les Etats-membres. Récemment le Général mauritanien qui pilotait cette force a été remplacé par un autre du Niger.

C’est officiellement acté ! Hanena Ould Sidi, le général mauritanien nommé en juillet 2018, a un remplaçant à la tête de l’armée conjointe. L’honneur est au Niger ! Oumarou Namata Gazama, un général nigérien a été nommé à la tête de la force conjointe du G5 Sahel ce mercredi 24 juillet 2019. Ce général de brigade a désormais la lourde tâche de réussir à sécuriser les populations de cet espace unifié du G5 Sahel et à combattre les terroristes qui écument ces zones.

Joint au téléphone dans la soirée de la nomination, son ministre de tutelle l’a présenté comme un modèle de soldat. " C’est un officier de grande valeur militaire et humaine qui a fait ses preuves à Diffa (ndlr, sud-est du Niger en proie aux attaques de la secte islamiste Boko-Haram) et ailleurs sur le terrain ", a-t-il souligné.
Le Niger est un pays qui a une grande expérience en matière de lutte contre le terrorisme et les espoirs sont suscités avec cette nouvelle expérience. A noter que la force conjointe de sa non-autonomie financière. Elle rencontre des difficultés liées à l’inadéquation entre ses sources de financement et ses ambitions. Et certainement aussi au non-respect des engagements pris par les partenaires financiers et techniques.
Encadré : Qu’est-ce que le G5 Sahel ?
A l’occasion de la 5e Conférence ordinaire des chefs d’Etat de ladite force qui a eu lieu le mardi 5 février à Ouagadougou, le président nigérien Issoufou Mahamadou a passé le flambeau de la présidence de la force conjointe du G5 Sahel à son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré pour un mandat d’une année. Le président burkinabè assume donc actuellement son mandat.
Crée le 16 février 2014, le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération en matière de développement et de sécurité. Il regroupe cinq pays du sahel dont Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. Il s’est doté d’une convention signée le 19 décembre 2014 et le siège de son secrétariat permanent est en Mauritanie. Le poste de secrétaire permanent est confié au Niger.
Il se réunit à différents niveaux dont, pour le volet militaire, au niveau des chefs d’État-major des armées.
Ce cadre de coopération présente la particularité, au regard d’autres organisations,
 de lier étroitement développement économique et sécurité, les États étant " (...) persuadés de l’interdépendance des défis de la sécurité et du développement (...)" ;
 d’impliquer des États du Sahel directement menacés par les différentes organisations djihadistes de la région (Al-Qaïda au Maghreb islamique, Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest - Al-Mourabitoune, Boko Haram).

La force conjointe G5 Sahel a été actée par la résolution 2359 du Conseil de sécurité de l’ONU, le 21 juin 2017, portée par la France et endossée par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS/USA).
Des opérations communes sont menées par les Forces des différents pays membre. C’est le cas de la mission militaire qui a eu lieu en novembre 2017 avec les armées du Burkina Faso, du Mali et du Niger. A terme, l’armée " commune " va regrouper quelque 5000 hommes, opérationnels dans 7 bataillons. Camille OUEDRAOGO.

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