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La treizième promotion du Programme Action et coopération international (ACI) de l’Université libre du Burkina (ULB) est sortie ce 19 août 2021 à Ouagadougou. Créée en 2008, ACI est inscrit dans les curricula de l’option Diplomatie de l’Université libre du Burkina (ULB).

Il est le fruit de la coopération entre le Centre de recherche Yangrin Sawadogo pour la paix et la Diplomatie (CRYSPAD) et l’ULB. C’est un programme qui a treize (13) années d’existence. Depuis ce temps, il s’est poursuivi sans interruption et met sur le marché des cuvées de qualité. La cérémonie de sortie de promotion a été matérialisée par une conférence et une remise de diplômes.
Pour Docteur SONDE, la culture africaine intègre dans son vocable les deux domaines. Le mariage de ces deux tire son essence dans les terminologies « laafi », « hêêrê », « Jamtan » …autant de termes qui renvoient à la santé et au bon-vivre des communautés. Ces termes sont introduits avant toute initiative diplomatique. Aussi salue-t-il le mariage séculier qui existe entre la diplomatie et le domaine de la santé. « Nous devrons renforcer notre collaboration pour être plus fort, plus unis », a affirmé le Pharmacien-diplomate.

Historique de la diplomatie de la santé
Puisant dans l’histoire, le conférencier a relevé que les origines remontent aux années 1820 où des épidémies comme la peste et le choléra sévissaient. Dans ce sens, des missions ont été créés par les Etats comme l’Italie, la France et des régions comme la Sardaigne, la Sicile…Le 23 juillet 1851 à Paris, des rencontres entre diplomates et chercheurs du domaine de la Santé. A la fin de la session de Paris, des conventions et règlements sanitaires ont été élaborés. Le document faisait ressortir 137 articles régissant la gestion des épidémies au plan international. Les travaux de ces rencontres techniques vont aboutir à la création de l’OMS adoptée par la plupart des Etats en 1948. La sensibilité du sujet et sa complexité a abouti à la conclusion de nos jours que la santé fait partie de la politique étrangère. Les chercheurs en matière de santé sont unanimes qu’il faut de plus en plus de nouvelles compétences pour gérer les épidémies au plan international. La diplomatie de la santé apparaît de plus en plus comme une aubaine. « Son avènement a été comme un partenariat gagnant-gagnant pour le bien-être des Etats », précise le Docteur SONDE.
Des écoles et instituts comme l’Institut des hautes études internationales et de développement ont vu le jour aujourd’hui. Pour lui, avec des sujets actuels comme la gestion de Ebola, Covid 19, il est nécessaire que le mariage soit souhaité et renforcé. En effet, le diplomate promeut la bonne image du pays, contribue à améliore la sécurité sanitaire, contribue à obtenir des bons résultats dans la gestion des questions sanitaires et augmenter aussi l’équité au sein des populations.
Aujourd’hui, la gestion des maladies fait appel à divers acteurs. On a des acteurs de santé, des diplomates, des cadres des instituts internationaux, du secteurs privés. Et à lui d’inviter aussi chaque citoyen à s’impliquer personnellement car la santé est d’abord une affaire familiale avant d’être nationale et internationale. « Nous recommandons qu’il y ait ce mariage diplomatie-santé. Du moins que cette collaboration soit franche car il y va du bien-être des populations », a-t-il ajouté Dr SONDE. Et d’insister pour que les Burkinabè se vaccinent contre Covid 19.
Si les taux de mortalité restent faibles en Afrique, ce qui est un atout, les aspects communicationnels autour de la Covid doivent être améliorés. Au B.F, la gestion de la pandémie a laissé surgir des rumeurs tenaces. Au niveau de l’opinion, une grande partie a pu relever que la Covid est une maladie des cadres, des riches. Des informations qui gagneraient à être corrigés.
Cependant, un des atouts du Burkina c’est la présence des chercheurs issus des instituts de diplomatie de santé et des universitaires. Ce n’est pas le c as toujours car en Afrique, les Etats y envoient parfois des ministres de la santé qui ne sont pas le plus souvent des spécialistes de santé. Pour lui, les Etats africains doivent rectifier ce tir. Aussi a-t-il ajouté, « nous devons mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Nos représentants sont souvent quasi absents lorsque l’on arrive au stade des débats. Ils sont présents finalement qu’à l’heure des validations des décisions (votes) ».
Pour finir, il relève qu’il faut faire de forts plaidoyers sur la production locale, faire une grande campagne de sensibilisation sur le vaccin, « La fermeture des frontières par exemple ne change pas grand-chose. Idem pour la fermeture des marchés. Nous avons copié sur les décisions des autres pays mieux nantis. Or, nos populations vivent au jour le jour pour nourrir leurs familles respectives », a précisé le conférencier du jour.
Camille OUEDRAOGO pour www.lesoleil.bf ou lesoleilbf news.

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